Comment vous dire XIV ou " This is the end, my friends... "
Après cinq mois, une quinzaine de sorties et près de dix mille mètres de dénivelé, était venu le temps de boucler cette saison de sorties nocturnes.
Pour fêter ça, il fallait marquer le coup et comme les bivouacs et autres nuits à la belle étoile sont mon dada, l’occasion était trop belle de se faire un petit camping hivernal !
Un mail pour tâter le terrain auprès des potes et nous voilà partis, le Canal Historique des virées nocturnes répond présent, Philou, Yo ( qui se propose pour nous faire une Pélâ ), le Chef Jean, Grand Vizir du ski de montagne nous fait l’honneur de sa présence et pour finir notre « petite dernière », Sandrine est partante, vu qu’elle est « toujours partante » !
Tout se boucle assez simplement, on commence à être roder, seul petit hic, le temps, après un mois de beau ( et chaud ), il faut que ce soit cette semaine là, que l’hiver revienne faire un petit tour, et ben tant pis, on l'a dit, on le fait, très con, non ?
Du coup, on part d’Annecy sous la pluie, on chausse sous la neige, on monte sous la neige.
Arrivé en haut, c’est l’hiver, le vrai, neige, vent, température…
Mais une neige de cinéma, comme dit Jean, on se tape une petite descente, juste pour le plaisir de tracer dans la nuit, avant de prendre une bonne soupe chaude, merci Philou.
Et après, comment vous dire… l'apéro, Yo aux fourneaux réchaud, une pélâ d’anthologie, un Saint-Genix exquis, merci Sandrine, un génépi qui passe tout seul, merci Jean.
Pour la suite, c'est nettement moins glorieux, grisés par l’altitude ( je ne vois que ça ), on a bien fait les cons, Yo a cherché ses skis et ses batons pendant une demi-heure, merci Jean, j’ai pris des boules de neige plein la tête, merci Sandrine et on a bien rigolé, merci à tous !
Avant que Jean ne redescende, on s’est fait une petite séance de contemplation, dieu que la vallée était loin…
Et après, tous au lit, contents d’avoir un bon sac ou deux pour certain !
Le lendemain matin, on met le nez dehors…
La récompense, le ciel bleu, le soleil qui lèche la Tournette, le rire de Sandrine et le sourire de Philou, rien de plus.
Le retour à la civilisation fut bien dur, malgré une descente somptueuse dans vingt centimètres de poudreuse, mais reprendre le boulot après une nuit comme ça…
Difficile de vous faire partager des moments comme ceux-ci, peut-être une réflexion de Yoann, en voyant le soleil ce levé, seuls au monde, loin de tout, « on a vraiment le sentiment d’être vivants »…
Confucius, un autre grand penseur, a dit un jour, « Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. ».
Ce pauvre Confucius ne devait pas avoir les mêmes amis que moi !
Marsu :)
PS : désolé pour la musique, mais c’est un petit plaisir perso...